Des enfants bien, sans Ritalin!
Dernière mise à jour : 4 nov. 2020

Une escalade vertigineuse!
Alors que dans les années 1950 le trouble du déficit de l’attention avec hyperactivité (TDAH) était rare et que des millions d’enfants étaient capables de se concentrer, en classe, sans médicament, aujourd’hui, au Québec. près de 20% des enfants en souffrent et près 15% des enfants de 10 à 17 ans sont traités au Ritalin ou avec un médicament analogue.
Les prescriptions de Ritalin ont rapidement atteint des sommets pharaoniques! Selon une étude de Santé Canada, en 1999, la consommation de Ritalin a augmenté de 500% entre 1990 et 1997 et il y a 4 fois plus d’enfants traités en 1997 qu’en 1991. Selon le rapport 2009 de l’Organe international de contrôle des stupéfiants, le Canada est au 3e rang mondial de la consommation de méthylphénidate (l’ingrédient actif dans le Ritalin) après l’Islande et les États-Unis
Le Québec détient le record canadien!
La consommation de Ritalin et des autres médicaments contre le TDAH poursuit sa hausse au Québec : elle a doublé chez les moins de 25 ans depuis 2005. Le Québec détient le record canadien de prescription de Ritalin (un stimulant du système nerveux central obtenu par prescription pour traiter le TDAH avec 44% de toutes les ordonnances faites au Canada alors que la population québécoise compte pour 23% de la population canadienne.
Les données de l’Institut national d’excellence en santé et services sociaux (INESSS) montrent une augmentation des prescriptions pour les jeunes de 0 à 25 ans, sur la période de 2006 à 2015, pour traiter le TDAH. Au Québec 13,97 % de jeunes de 10-12 ans consomment des médicaments psychostimulants. Ce taux qui grimpe à 14,5 % chez les 13-17 ans. Dans le reste du pays, c’est plutôt 5,08 % des 10-12 ans et 4,3 % des 13-17 ans.
Selon les chiffres « officiels » de la RAMQ en 1997, 13 923 personnes (adultes et enfants inclus) se sont fait rembourser des médicaments pour soigner un TDAH. Vingt ans plus tard, en 2017, ce chiffre est passé à 91 945 en 2017, soit une augmentation d'environ 560 %.
Le revers de la médaille
Le Ritalin est un stimulant du système nerveux qui améliore les symptômes mais ses effets sont temporaires et aucune étude n’a pu démontrer son efficacité et son innocuité à long terme. (1) De plus il est associé à une prévalence élevée d’effets indésirables et son impact à long terme sur la santé cérébrale et cardiovasculaire n’a pas été étudié. Ses effets secondaires les plus fréquents sont: insomnie, irritabilité, douleurs abdominales, nausées, vomissements, diminution de l'appétit et perte de poids, congestion nasale, irritabilité, agitation, sensation d’énergie, nervosité, bouche sèche, maux de tête, augmentation du rythme cardiaque et de la tension artérielle.
Ses effets secondaires plus graves (se produisant chez moins de 5 % des patients) sont : éruptions cutanées, maux de tête pulsatiles persistants, apparition ou aggravation de tics vocaux ou moteurs, agitation, tristesse prolongée, hallucinations visuelles, auditives ou tactiles, autres changements inhabituels de l’humeur, pensées autodestructrices, hostiles ou suicidaires, retard de croissance érections prolongées et douloureuses du pénis (priapisme).
Ces effets secondaires sont généralement bénins et peuvent être contrôlés en ajustant la dose et l'horaire d'administration. Cependant, si l'on connaît les effets secondaires à court terme du méthylphénidate, ses effets à long terme soulèvent beaucoup d'inquiétude chez les parents des enfants ayant un TDAH. (2,3,4,5)
Les causes réelles
Le TDAH n’est pas causé par une déficience en Ritalin! Les études ont établi que ce trouble est causé par plusieurs facteurs bien précis: allergies (lait) et additifs alimentaires (colorants), métaux lourds (plomb) et autres toxines, hypoglycémie (sucre), déficiences et dépendances nutritionnelles, et hypothyroïdie Elles ont en aussi démontré que les thérapies nutritionnelles sont aussi efficaces que le Ritalin et sans effet indésirable. (6,7)
En 2009, le chercheur Fabiano a passé en revue 174 recherches différentes pour conclure que le traitement du TDAH sans Ritalin était hautement efficace en se centrant sur le comportement des enfants. Et, croyez-le ou non, le problème se résout souvent en faisant faire plus d'exercice aux enfants et en les faisant dormir juste un peu plus! Des cours sur ce sujet à l'intention des parents donnent d'excellents résultats. On leur enseigne, par exemple, comment récompenser les comportements positifs de leurs enfants au lieu de leur donner de l'attention seulement quand ils sont inadéquats. Des psychologues peuvent aussi enseigner aux familles comment identifier les vraies raisons qui amènent les enfants à s'engager dans les comportements inadéquats du TDAH et ainsi les parents peuvent rectifier le tir. (8)
Le rôle des huiles essentielles
Les huiles essentielles peuvent constituer une saine alternative au Ritalin. L’expérience a depuis longtemps confirmé leurs propriétés neurorégulatrices. De nombreuses recherches démontrent leur action stimulante sur les neurotransmetteurs tels que la dopamine, la sérotonine et la norépinéphrine (9 à 20). La gamme des huiles essentielles étudiées est vaste et comprend entre autres: Piper nigrum (poivre noir), Citrus paradisii, zeste (pamplemousse), Citrus sinensis, zeste (orange douce), Citrus aurantium, var. bergamia (bergamote), Citrus limonum, zeste (citron), Jasminum grandiflorum (jasmin), Cananga odorata (Ylang-Ylang), Salvia slarea (sauge sclarée), Rosmarinus officinalis (romarin), Santalum album (bois de santal), Rosa damascena (rose). (9 à 20)
La recherche du Dr. Terry S. Friedmann, M.D
Déplorant les effets indésirables du Ritalin et le manque de recherches sur les effets des huiles essentielles dans le traitement du TDAH, le Dr.Friedmann entreprit une étude de deux ans (1999-2001) sur un groupe de 34 enfants de 6 à 14 ans de la région de Denver, ayant été diagnostiqués avec le TDAH.) Aucun de ces enfants n’avait reçu de médication contre le TDAH. (21)
Le groupe traité avec les huiles essentielles comprenait 16 enfants, 6 filles et douze garçons; le groupe contrôle, qui ne recevait aucun traitement, comprenait 5 filles et 11 garçons. Ce groupe fut subdivisé en 3 sous-groupes de 6 patients ; une huile essentielle différente fut attribuée à chaque sous-groupe : Cedrus atlantica (cèdre). Vetiveria zizanoides (vétiver) et Lavandula angustifoilia (lavande).
Chaque jour, pendant trente jours, chaque enfant devait inhaler profondément le contenu de son flacon d’huile essentielle à trois reprises.
L’évaluation des résultats, basée sur l’étude des électroencéphalogrammes et la diminution des symptômes, révéla une amélioration significative de 32% des symptômes du TDAH avec les huiles essentielles de cèdre et de vétiver (mais aucune amélioration avec la lavande).
Bien que cette étude ait ses limites et qu’elle doive être reproduite et élargie, elle suggère clairement que les huiles essentielles sont un autre bon moyen pour aider les enfants souffrant du TDAH sans les droguer ‘’légalement’’!
Références:
1- Lie N. Follow-ups of children with attention deficit hyperactivity disorder (ADHD). review of literature. Acta Psychiatrica Scandinavia 1992; 368:1-40-
2- Greenhill L. Pharmacologic treatment of attention deficit hyperactivity disorder. Psychiatric Clin North Am 1992; 15:1-27.
3- Henderson TA, Fischer VW. Effects of methylphenidate (Ritalin) on mammalian myocardial ultrastructure. Am J Cardiovasc Pathol 1995; 5:68-78
4- Méthylphénidate (Ritalin®Ritalin SR®), Programmes de santé mentale pour les enfants et les adolescents, Services de santé mentale et de toxicomanie de la Colombie-Britannique, 4500, rue Oak, Vancouver (C.-B.) Canada V6H 3N1, Avril 2015
5- Randa A. El-Zein, «Study Shows Methylphenidate Linked to Chromosomal Changes», University of Texas, et «Ritalin Use in Childhood May Increase Depression, Decrease Cocaine Sensitivity in Adults», William Carlezon, Hospital McLean, Belmont, Massachusetts, 2005
6- Harding KL, Judah RD, Gant C: Outcome based comparison of Ritalin versus food-supplement treated children with AD/HD. AlternMed Rev, 2003; 8(3): 319-330.
7- Schnoll R, Burshteyn D, Cea-Aravena J: Nutritionin the treatment of attention-deficit hyperactivity disorder: a neglected by important aspect. Appl Psychophysiol Biofeedback, 2003:28(1): 63-75.
8- Fabiano GA, Pelham WE Jr, Coles EK, Gnagy EM, Chronis-Tuscano A, O'Connor BC, A meta-analysis of behavioral treatments for attention-deficit/hyperactivity disorder, Clin Psychol Rev. 2009 Mar;29(2):129-40. doi: 10.1016/j.cpr.2008.11.001
9- Bradley, B., Starkey, N., Brown, S., & Lea, R. (2007). The effects of prolonged rose odor inhalation in two animal models of anxiety. Physiology & Behavior, 92, 931–938
10- Costa, C., & Cury, T. (2013). Citrus aurantium L. essential oil exhibits anxiolytic-like activity mediated by 5-HT1A-receptors and reduces cholesterol after repeated oral treatment. BMC Complementary and Alternative Medicine, 42, 1–10
11- Fukumoto S, Sawasaki E, Okuyama S, Miyake Y, Yokogoshi H, Flavor components of monoterpenes in citrus essential oils enhance the release of monoamines from rat brain slices, Nutr Neurosci. 2006 Feb-Apr;9(1-2):73-80
12- Haze, S., Sakai, K., & Gozu, Y. (2002). Effects of fragrance inhalation on sympathetic activity in normal adults. The Japanese Journal of Pharmacology, 90(3), 247–253.
13- Heuberger, E., Hongratanaworakit, T., & Buchbauer, G. (2006). East Indian Sandalwood and alpha-Santalol odor increase physiological and self-rated arousal in humans. Planta Medica, 72, 792–800.
14- Kim Y, Kim M, Kim H, Kim K, Effect of lavender oil on motor function and dopamine receptor expression in the olfactory bulb of mice, J Ethnopharmacol. 2009 Aug 17;125(1):31-5. doi: 10.1016/j.jep.2009.06.017. Epub 2009 Jun 26.
15- Komiya, M., Takeuchi, T., & Harada, E. (2006). Lemon oil vapor causes an anti-stress effect via modulating the 5-HT and DA activities in mice. Behavioural Brain Research, 172, 240–249.
16- López V, Nielsen B, Solas M, Ramírez MJ, Jäger AK, Exploring Pharmacological Mechanisms of Lavender (Lavandula angustifolia) Essential Oil on Central Nervous System Targets, Front Pharmacol. 2017 May 19; 8:280. doi: 10.3389/fphar.2017.00280. eCollection 2017.
17- Moss, M., & Oliver, L. (2012). Plasma 1,8-cineole correlates with cognitive performance following exposure to rosemary essential oil aroma. Therapeutic Advances in Psychopharmacology, 2(3), 103–113.
18- Sayowan, W., Siripornpanich, V., Hongratanaworakit, T. et al (2013). The effects of jasmine oil inhalation on brain wave activies and emotions. Journal of Health Research, 27(2), 73–77.
19- Xiao Nan Lv, Zhu Jun Liu, Huan Jing Zhang and Chi Meng Tzeng, Aromatherapy and the Central Nerve System (CNS): Therapeutic Mechanism and its Associated Genes, Current Drug Targets, 2013, 14, 872-879
20- Ze-Jun Wang and Thomas Heinbockel, Essential Oils and Their Constituents Targeting the GABAergic System and Sodium Channels as Treatment of Neurological Diseases, Molecules. 2018 May; 23(5): 1061
21- Friedmann, T. S. Attention Deficit and Hyperactivity Disorder (ADHD). http://files.meetup.com/1481956/ADHD%20Research%20by%20Dr.%20Terry%20Friedmann.pdf